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Le TMS a le vent en poupe

    Les outils de TMS – Transport Management System – connaissent aujourd’hui un développement important et le marché, encore émergent il y a quelques années, atteint sa phase de maturité. Pour autant, le déploiement de solutions de TMS est encore très variable d’une entreprise à une autre.

    « Néanmoins, il est possible de dégager quelques grands principes communs à ces outils, indique Jérôme Bour, Président Directeur Général, DDS Logistics, leader français du TMS. Tout d’abord, leur périmètre fonctionnel se situe au niveau de la Supply Chain Execution et recouvre 5 grandes fonctionnalités opérationnelles. La planification et l’optimisation, tout d’abord, qui consistent à transformer les commandes en plan de transport, en construisant des groupages et en optimisant les flux. La seconde fonctionnalité, concerne le booking et l’affrètement. Une fois les flux constitués, il faut adresser les besoins aux prestataires, qui les valident. Le troisième niveau consiste à gérer l’exécution physique des transports et assurer la traçabilité des opérations et la gestion des évènements. Ce sont trois éléments de gestion à court terme, le plus souvent à la journée. Les deux dernières fonctionnalités s’inscrivent plus à moyen terme. Elles concernent le suivi de la qualité de l’ensemble des prestataires et la gestion des coûts au moyen d’un rapprochement automatique entre la pré-facturation réalisée au moment de la commande transport et la facture émise par le transporteur à l’issue de la prestation. Les fonctions de gestion des coûts peuvent être complétées par des outils de simulations utilisés lors des appels d’offre transport. Toutes ces opérations s’appuyant sur un référentiel commun, intégrant notamment la modélisation des réseaux logistiques et la modélisation des tarifs des transporteurs. »

    Les modules de tracing et de gestion des coûts plébiscités

    S’ils possèdent globalement les mêmes modules, les outils de TMS, peuvent ensuite se répartir en trois grands segments de marché : les chargeurs, les prestataires 3PL, 4PL et transitaires, et les transporteurs proprement dit. Les logiques fonctionnelles sont en effet différentes selon que l’on s’adresse à un chargeur ou à un transporteur.

    Le premier ne se préoccupe pas des moyens et transforme ses commandes en plan de transport et le second se concentre sur l’optimisation de moyens de transport et l’exploitation de son réseau.

    Aujourd’hui, les entreprises font le choix de s’équiper d’un progiciel pour deux raisons principales : le tracing et la gestion des coûts.

    « Ces deux critères sont suffisants pour rentabiliser un projet TMS, reprend Jérôme Bour. Le retour sur investissement se fait sur trois paramètres. Un gain immédiat sur les achats de transport qui diminuent mécaniquement grâce à un meilleur groupage et une planification optimisée. J’estime que l’on peut atteindre assez facilement 5 % d’économie. Ensuite, la productivité des équipes internes augmentent grâce à une automatisation des tâches d’affrètement ou de rapprochement de facture par exemple. En moyenne, on peut arriver à 20 % de gains de productivité. Enfin, le dernier point est plus difficilement quantifiable, mais il est important. Il concerne l’amélioration de la qualité, qui est un facteur de satisfaction client. »
    Autant d’éléments susceptibles de favoriser le déploiement de ce type d’outils, tant chez les industriels que chez les transporteurs. Et après l’optimisation de la production au cours des années 80, puis de l’entreposage, avec la généralisation des outils de WMS durant les années 90, nul doute que les années 2000 seront celles des progiciels de TMS.

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